Modifié le 15/12/2016 à 10h01
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Mais ne vous y trompez pas,lorsque ces ventes reculeront en fonction du recul inéluctable du diesel , la situation se renversera et la loi de la demande fera que les distributeurs changeront leur stratégie.
(Je remets dans le bon sujet, sur l'évolution des véhicule diesel et l'avenir du gazole)
L'autre jour je voulais me débarrasser du véhicule diesel que j'ai (il a plusieurs défaut et est de 2000). J'appelle Renault Zoe d'Evreux - combien coûte le véhicule électrique ? Quelle réduction s'ils reprennent mon véhicule actuel ?
Le vendeur me demande mes kilométrages annuels - au vu de mes 15 à 20 000 km par an, de mes quelques trajets à Poitiers (330 km aller), il m'a conseillé d’acheter un véhicule diesel neuf (pas un essence !)
Je suis heureux que tu sois concerné par l'environnement Dalors, mais il y a les idées, il y a notre mise à jour - nous nous mettons au fait de l'actualité, nous récoltons les informations dont on dispose... et il y a la société, avec sa lourdeur, son inertie ; on ne peut pas aller plus vite que le mouvement, "une armée progresse à la vitesse du plus lent" disait Dorgelès, on ne peut pas supprimer tous les véhicules diesel d'un coup, sachant que pendant des décennies, on nous les a présentés, au public, comme moins chers, ou moins consommateurs de carburant (je me souviens encore des arguments commerciaux des années 80 - "le diesel pour 1€ de plus", une décennie après "la chasse au gaspi", le diesel était le must en matière d'économie de carburant)
Cette semaine mon auto était en révision. Le garage, Citroën, me prête une Xantia essence (de 1995, donc j'ai mis du SP95, pas du SPE10 où 10% du carburant est produit en France par des betteraves renouvelables, par des travailleurs cotisant en France).
Elle consomme à peu près 10 litres aux 100 sur le peu de trajet que j'ai fait. Je n'ai pas compté les particules.
Ce véhicule où l'anti-brouillard s'allume automatiquement au démarrage m'a fait comprendre pourquoi tant de gens mettent des anti-brouillards la nuit, éblouissants et empêchant de voir les motos et les piétons ; tandis que les jours de brouillard les mêmes (car plus de 50% des véhicules roulants) roulent tous feux éteints.
La sécurité routière glisse que la nuit représente 10% de la circulation et 40% des accidents. Mais l'Etat ne fait plus rien pour normaliser les éclairages, souvent défectueux - il fait plutôt la course à l'argent facile (les radars dans les lignes droites, aux limitations parfois abusives). Le contrôle technique ne fait pas disparaître tous les véhicules obsolètes - il ne semble qu'un bakchich-légal de plus pour l'Etat et ses féaux les centres techniques.
Nous faisons ce que nous pouvons pour imaginer un monde plus pur, consommant moins, ou plus équitable, ou avec moins de particules. Mais que faire face à des industriels qui conseillent "selon les habitudes" (donc parfois du polluant) et un Etat qui court à la facilité (pas de protection des personnes la nuit, par normalisation des véhicules, des éclairages, pas de volonté écologique évidente malgré les lois environnementales de 2000 non-appliquées, malgré la Charte environnementale constitutionnelle de 2003, malgré la COP21 - essentiellement inter-Etats).
Je suis heureux de m'être souvent fritté avec toi, Dalors, au sujet du Diesel. Cela a toujours été entre gentlemen.