magnon86
En effet pour évaluer l'impact environnemental d'un véhicule, il ne faut pas compter que les particules fines (qui ont un impact sur la population quand le véhicule circule en agglomération),[...]
il faut compter aussi sur la durée de vie du véhicule et de ses pièces : chaque véhicule, chaque pièce, a nécessité une mise en oeuvre, souvent métallurgique, avec une chauffe de l'ordre de 1500°C, et a donc consommé des ressources en eau et en énergie (donc grise, et une production grise de GES)
Privilégier un véhicule qui dure longtemps, c'est privilégier une moindre consommation "cachée" des ressources en eau et en énergie lors de la fabrication du véhicule ou de ses pièces.
Merci mes amis pur ce dialogue intéressant.
Je voudrais y ajouter une chose :
* un produit, un déchet n'est pas seulement dangereux par le nombre de morts qu'il provoque,
mais aussi par le nombre de décès, - ou le mal-être qu'il provoque.
Exemple : le tabac tue 2,5 fois plus de personnes que l'alcool.
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Pourtant le malaise "des survivants" et de leurs proches est pire pour les alcooliques que pour les fumeurs :
* si je fume avant de prendre le volant, mon espérance de vie raccourcit, mais je ne risque pas la vie des autres automobilistes
* si je suis éthyliquement dépendant, je vais plus pourrir la vie de mes proches que si je suis fumeur et fume sur la terrasse (langage incompréhensible, comportement...)
Il y a des choses que les statistiques ne peuvent pas mesurer. Et contrairement à ce que je pouvais dire il y a plusieurs années, je peux parler en matière de vécu : j'ai divisé ma consommation d'alcool par 5 entre 2012 et 2015 (en €, je n'ai pas calculé par gramme au litre...)
L'alcool tue moins que le tabac, mais il pourrit plus la vie (et celle des proches).
De même pour la comparaison entre le diesel et l'essence : ce n'est pas le nombre de cancers au bord des villes qui compte. Il faut TOUT prendre en compte.
Y compris le réchauffement climatique quand on sait qu'un véhicule essence consomme 20 à 30% plus qu'un véhicule diesel.
Y compris les particules car certains modèles essence produisent autant de particules que certains modèles diesels.
Y compris (effet positif cette fois pour les essences) le fait qu'une flotte de véhicules essence peut facilement (techniquement facilement, le garagiste peut rechigner s'il n'a pas vendu le modèle...) recevoir un kit E85 - entre 400 et 600 € environ -. Promouvant un carburant contenant de l'éthanol local (issu de la betterave française etc), donc non-fossile, produit dans un pays au SMIC, ne venant pas par super-tanker du Moyen-Orient où la main-d'oeuvre est moins bien traitée.